Je les appellent les "regards en marche arrière". Parcourir les failles, les blessures, les intervalles, les rdv manqués. Je les imaginent stables, sans refus ni peine. Je les regardent s'évaporer, se nouer dans un coin et se faire oublier. Je les écoutent sur une chanson, deux, six, dix... Je les rangent dans de grands cahiers à souvenirs et les soulignent en rouge. Et puis il y a mes photos, mes parfums à moi, que je ne cesserais de considérer comme des doudous géants de réconfort. Tous ces enfants, des innocences loins des conflits, tous ces morceaux de ciel bleu qui me rappellent combien ils sont beaux dans leur condition d'enfant. Combien j'ai aimé au delà de toutes les failles adultes les photographier, les déguiser de mon regard à moi, les faire rire ou danser. Tous ces enfants qui passent derrière mon objectif et envers qui je porte un attendrissement et une admiration sans failles. Car au delà de leur faire porter un vêtement, au delà de retenir leur regard sur papier glacé, au delà de figer leurs petites manies infantiles sur de grands projets, il est bien question de respecter leurs humeurs, leurs personnalités, leurs gestes et leurs paroles. Il est aussi question de photographier tout ce que nous adultes ne considérons pas assez, ne respectons pas assez. Je me dois encore une fois de remercier ces enfants pour leur spontanéité débordante, leur sincérité inégalée...
Retrouver les photos sur le blog "En Marge" ouvert il y a peu et que j'ai réalisée avec beaucoup de plaisir.
A.
Très jolis ! j'aime bien ta nouvelle bannière aussi !
RépondreSupprimerTrès joli texte mais c'est JE qui appelle qui imagine ou qui regarde,qui écoute qui range et qui souligne ...
RépondreSupprimeramicalement