10 novembre 2010

La cohérence de l'autre.

J'ai toujours ressenti le besoin de me connaître comme un refrain de chanson pour avoir la capacité de connaître avec le plus d'amplitude et de sincérité possible, l'autre. Petite je me donnais comme priorité d'anticiper mes besoins et ma personnalité pour avoir assez de courage d'aller vers les autres, la rencontre à toujours été pour moi une grande leçon de vie, sur moi même et sur mon combat contre mes plus grandes failles enfantines (dont la timidité). J'ai toujours abordée le fait de rencontrer une personne (au sens ou j'entends le mot "rencontrer" une personne, pas seulement découvrir son prénom et ses activités) de la même manière que j'aborderais une épreuve personnelle au sein d'un entretient important. Par respect sans doute, mais surtout par envie d'être à l'autre le résultat de ce que je suis à moi même.


La photographie "autoportrait" s'applique sur les mêmes règles de compréhension et de connaissance de soi envers les autres... J'ai toujours détestée l'idée de me faire photographier (par malaise) par quelqu'un, et pourtant c'est une erreur que je tente de corriger, car l'autre ne portera jamais le même regard, et c'est là ou il est interréssant de se "reconnaître" dans la photographie de l'autre. A la différence d'un enfant dont la spontanéité et la légèreté recouvre tout ce "malaise conscient", l'adulte a tendance à contenir un geste, une expression, un regard pour un résultat qu'il tente de deviner derrière l'objectif... Humain me direz vous... Humain et surtout "conscient". A moins d'être photographié par une personne proche, très proche, voir de famille (et encore) il est difficile de ne pas s'arrêter sur une expression plus ou moins calculée.


Au delà de tout rapport narcissique que peut laisser supposer l'autoportrait, ce dernier est avant tout pour moi une manière de retranscrire en image ce travail longtemps effectué sur moi même et de le partager avec ceux que je porte dans mon coeur avec naturel, sincérité et spontanéité. Là ou la part de l'enfance a évidemment son importance.. Alors des photos, des autoportraits, des sentiments, un brouillon d'amitié "en - visager" en quelques minutes. Il parait que l'âge propice à la connaissance totale de soi est l'année des 40 ans. Je le crois. Et pourtant après une enfance brouillée par ces petites failles personnelles, et une adolescence concentrée silencieusement sur "l'évaporation" des grosses pièces sentimentales, je crois avoir su construire aujourd'hui à 20 ans le puzzle de la "cohérence de soi". Je vous le fais partager en image, et continu mon petit travail personnel sur la "cohérence de l'autre".


A.

2 commentaires:

  1. Waouh pour le texte ! Waouh pour les photos ! J'ai quelques années de plus et beaucoup de mal à me faire photographier, mais je me suis mise au théâtre, un autre joli chemin vers la connaissance et la cohérence de soi...

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  2. rhô ma poulette, tu as joliment grandi !

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